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ZU
"Mûr pour le blues"
Bluesiac BL8716
Février 2015

Je parle mal
Mûr pour le blues (avec Benoit Blue Boy)
Ce toit sera le nôtre
Flouze blues
L'autre rive
Le môme et les salauds
Santé !
Yoyo
La chasse au naturel
Le corps est un passeport
Boogaloo panard

...
Pour commander :
Boutique Bluesiac chez Brennus Music

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"Je parle mal"

"Mûr pour le blues"

"Ce toit sera le nôtre"

"Le môme et les salauds"

Voir aussi Les Blouzayeurs

Les paroles des Blouzayeurs


Portraits chinois

Si vous étiez :
Un artiste étranger : Donald Westlake
Un artiste français : Serge Gainsbourg
Une star du rock morte avant l'âge de 30 ans : Robert Johnson… ah du rock ? Keith Richards !
Un tube : Get Back
Un blues : Do You Know What It Means To Miss New Orleans (version Billie Holiday)
Un disque (vinyle) : Roxy & Elsewhere (Frank Zappa)
Une guitare : Giannini Craviola 1978
Un homme politique : Michel Ricard, non… Rocard ! Mais ça commence à dater…
Un alcool : Michel Ricard, non… la bière !
Une cigarette : 7 ans au mois de janvier 2015.
Une couleur : rouge
Stones ou Beatles : I'M So Tired that I Can't Get No Satisfaction

 


.:: L'univers de ZU ::.


JE PARLE MAL

J’suis pas du West Side, ça se saurait
Plutôt banlieue, personne n’est parfait
J’ai rien en commun avec Buddy Guy
On roulait pas du tout sur les mêmes rails
Alors pourquoi pleurer le lac Michigan
C’est pas là-bas que je suis resté en panne

Suis pas allé aux puces de Maxwell Street
Pas de Muddy Waters dans mon white spirit
Mon ghetto urbain, c’était pas le South Side, non
J’ai eu Créteil, ses tours et son béton
Alors pourquoi te chanter “Rolling Stone”
Alors que j’ai bourlingué dans la zone ?

(Refrain)
C’que tu veux c’est du Chicago Blues
Seulement ça va pas être possible
Faudrait pas que tu m’épouses
Tu me trouverais sûrement pénible
Je chante le blues dans ma langue natale
Moi aussi j’dis des gros mots, je parle mal

Je suis assez du genre loup solitaire
Mais rien à voir avec Howlin’ Wolf, c’est clair
Moi aussi je me roulais par terre en hurlant
Mais c’était pas sur scène comme Burnett le grand
Alors pourquoi beugler “No Place To Go”
Si mon chemin je sais ce qu’il vaut ?

Refrain

Chicago blues
J’ai pas les bagouses
Chicago blues
J’rentre pas dans l’bénouze
Chicago blues
C’est pas ma galtouse
Chicago blues
Je marche pas... sur la p’louse !

Refrain

© ZU

 

MÛR POUR LE BLUES
(Refrain)
Maintenant que je suis mû
Que je bouge mon cul
Maintenant que les murs
Comme des éraflures
Titillent ma veine
C’était bien la peine
De s’en faire... tout un plat, pour sûr
Maintenant pour le blues je suis mûr

Maintenant je suis mûr pour le blues
J’y aspire comme une ventouse
J’en prends plein la gueule, j’adore
Perdre son temps ça vaut de l’or
J’suis sous contrôle, c’est rassurant
J’ai le jus, j’suis au courant
Eh, t’entends pas mon acoustique
Qui saute tout l’temps à l’élastique ?

Refrain

Maintenant je suis mûr pour le blues
J’entends chanter les Andalouses
J’ai fait mon virage, j’ai pris la route
C’est l’histoire du poète en déroute
Je fais mon trou, je pisse partout
Où on veut de moi, de mon bagou
La corde sensible en résonnance
J’vous jure qu’il y a de l’écho en France

Refrain

© ZU

 

CE TOIT SERA LE NOTRE

Tu me manques
Alors je te loupe
Parce que j’y vois rien
C’est peut-être pour ça
Que c’est flou

On passe à côté
De nos rendez-vous
Sous la pluie en impairs
Et passe, en parallèle
On s’appelle

(Refrain)
Alors on s’attache
A bâtir notre histoire
Patiemment, sans attache
Chaque jour, chaque soir
Nos chemins convergent
Vers l’un et vers l’autre
On se noue, on émerge
Et ce toit, sera le nôtre

On se rate
On s’dilate
Ça gonfle
Tu ronfles
Tu prends tout le lit
Mais pas ici

Tu es loin
Je suis proche
On y panse
Très fort
On se ménage
Des scènes... d’amour

Refrain

© ZU

 

FLOUSE BLUES

Le pognon ça fait des riches
Ça en fait des qui s’en fichent
Pas gênés aux entournures
Tu les vois bien mes boursouflures ?
Le pognon ça fait désordre
Y en a qui sont prêts à mordre
Qui vendraient père et mère
Pour une photo dans Vanity Fair

Le pognon ça fait des radins
Ils ont des radis mais pas de mains
Lâcher du lest, ça rapporte pas
Et la meute reste aux abois
Le pognon ça fait des affaires
Demande aux médias, ils ont le flair
Viens fouiner dans la magouille
Tu t’en mettras plein les fouilles

(Refrain)
Toi tu t’en fous, t’en as pas
Tu n’as pas tous ces menus tracas
À peine arrivés, aussitôt partis
Les ronds ne font pas de petits
Ce qui est gros c’est l’insolence
C’est d’un banal cette opulence
T’as marché du pied droit dans la bouse
Y a rien à faire, c’est le flouse blues !

Le pognon ça fait des messes
En période de soldes on se confesse
Dans les allées de la grande braderie
On allume des cierges, tout est béni
Le pognon ça tourne la tête
Ça fait sortir la calculette
Une case en moins, alors on la gratte
Et ça part aux impôts, ça les hydrate

Le pognon ça fait la finance
Le crime en toute innocence
La valeur humaine n’a pas de crédit
Au niveau bancaire, c’est un interdit
Le pognon ça fait des lois
Celle du plus fort est celle qui fait foi (“dans l’dos”)
Facile de s’acheter une conduite
Un p’tit pot-de-vin, bienvenue dans l’élite

Refrain

© ZU

 

L’AUTRE RIVE

Ce matin que se passe-t-il ?
Tout paraît si différent
Suis-je bien là ou en exil ?
Il me semble que j’ai le temps
Tout est calme dans la rue
L’agitation a disparu
Les infos disent à la radio
Que les terroristes n’ont plus de boulot

(Refrain)
C’est l’amour, mon pote
C’est sucré comme une compote
C’est l’amour qui porte ses fruits
Qui donne du goût à la vie
Si tu savais comme ils sont pauvres
Ceux qui sont seuls dans leur alcôve
Ta chance vient de voir le jour
Tu as enfin trouvé l’amour

Ce matin que se passe-t-il ?
Les cactus ont fait des bourgeons
Même le chat est docile
Et sur mon compte il y a des ronds
Ça fait comme si j’étais ivre
Que je lisais ça dans un livre
Mais j’ai bien les pieds sur terre
Et mes emmerdes ont pris l’air !

Refrain

Ce matin qu’est-ce qui arrive ?
Tout est plus fluide d’un coup
On se croirait sur l’autre rive
Satan a mis les bouts

Refrain
(...)
Et tu vois qu’en définitive
Tu es passé sur l’autre rive
C’est une histoire un peu tardive
Mais tu es passé sur l’autre rive

© ZU

 

LE MÔME ET LES SALAUDS

C’est la loi du marché, les grosses légumes
Récoltent les fruits de leur étal
Ils ont le goût du plan social
Jus d’agrumes, amertume
Ils coupent en morceaux les indigents
Je machette un licenciement
T’auras une pièce, moi les biffetons
C’est pour le bien des grands patrons

Ils mettent un contrat sur le dos
Des gens qui bossent à se pendre
Et ça stipule que le boulot
Consiste à se faire descendre
C’est plus fort qu’eux, ce côté sombre
À vivre au soleil il faut de l’ombre
Ce sont les ordres, moi j’exécute
Y a ceux qui travaillent, moi je bute

(Refrain)
Et toi tu fais un môme !
Tu donnes de la matière à l’atôme
Voire un peu de sens à ta vie
Comme une graine de connerie
Sans réfléchir, pour refléter
L’aveuglement de l’humanité
C’est facile, comme un crédit
Mais qui paiera pour cette folie ?
Ils créent des besoins insipides
Pour que la vie soit plus sucrée
Vous êtes sommés de consommer
De mettre du gras tout l’tour du bide !
Y aura toujours une saloperie
Pour oublier la maladie
Y aura toujours une grosse gondole
Pour négocier le protocole

Ils parquent les bestiaux dans des camps
On appelle ça de l’élevage
Vous prendrez bien un p’tit assortiment
Une fonte des glaces, un ours qui nage ?
Apparemment, z’ont pas le bourdon
Ceux qui dégomment les abeilles
Pas l’ombre d’un soupçon
Ni aujourd’hui, ni demain, ni la veille

Refrain

© ZU

 

SANTÉ !

Mon médecin est mort avant moi
Comment s’appuyer sur ce dossier ?
J’suis pas très résistant
Avec qui j’vais collaborer ?
Mon médecin est mort avant moi
Suis pas vraiment un héros sculpté
Mais à qui j’vais dire “trente-trois” ?
C’est sciatique, ça fessier

(Refrain)
Je cherche un cabinet
Non mais c’est qui qu’on détrône ?
On n’est pas du tout synchrones
Mon docteur a clamsé
Mon docteur a clamsé

Mon médecin est mort avant moi
C’est un cas de science con
Un problème de sécu
J’suis inquiet, j’touche le fond
Mon médecin est mort avant moi
Il avait une quinte à la toux
Mais pas la carte vitale
Il comptera plus mes points, c’est tout

Refrain

Comment ça s’écrit le soin ?
Sûr que c’est sans “t” au moins
(santé ! santé !)

© ZU

 

YOYO

(Refrain)
Le moral fait du yoyo
Des fois on dit “baaah !”, tantôt on dit “ooooh !”
C’est un peu les montagnes russes, tu vois
Sauf qu’on en fait tout un plat.

Le moral dans les chaussettes
Pas étonnant que ça cogne à mort
Comment veux-tu prendre ton pied ?
Les chicots font des claquettes
T’es mal dedans, t’es en dehors
Des clous, où en est l’enquête ?

Refrain
Et pis hop, changement soudain de météo
La dépression fait place à l’anticyclone
Et voilà pas que le ciel est blues, yeah !
On va pouvoir astiquer le dobro
On bouge de là, on taille la zone
Les cyclothymiques font du vélo

Refrain
(…)
Genre les petits dans les grands
Mais pas de beurre dans les épinards
Joie d’offrir, plaisir de recevoir
Les pires emmerdements !

© ZU

 

LA CHASSE AU NATUREL

(Refrain)
Aujourd’hui c’est le grand safari
On met du coco dans le tractopelle
Le bulldozer est tout joli
Car c’est la chasse au naturel
On prend des poses de première pierre
Le p’tit oiseau prend ses grands airs
Et chacun y va de son fiel
Aujourd’hui on chasse le naturel !

“Oh la belle nature morte”
C’est une peinture en quelque sorte
“La nature a horreur du vide”
Alors on lui en met plein le bide
“C’est une force de la nature”
Il faut voir ce qu’elle endure
“Construire est une seconde nature”
On y mettra un jardin, j’te jure
“Croire en dieu, c’est sa vraie nature”
Non mais tu m’as vu en robe de bure ?
“Certains sont avantagés par la nature”
C’est vrai qu’à poil, on a de l’allure
“Évaporé dans la nature”
Mais sûrement pas rangé des voitures

Refrain

“Ce sera un paiement en nature”
Après tout on est d’âge mûr
“Le travail, c’est contre nature”
Vraiment pas une sinécure
“C’est un projet grandeur nature”
Oui, de la taille d’une belle enflure
“Avec des problèmes de toute nature”
Mais là je ne vous tire pas mon galure
“Ce cri est plus vrai que nature”
La ferme, j’entends plus les murmures
“Certains opèrent un retour à la nature”
Ok, on va leur boucher l’azur
“La débauche est dans sa nature”
Faudra lui filer du bromure

Refrain

© ZU

 

LE CORPS EST UN PASSEPORT

Le corps est un passeport
Tamponné de visas
Une balise dans chaque pore
Des tatouages, en veux-tu en voilà

Il faut montrer patte blanche
Parfois quelques bakchichs
Une aumône, un pourliche
Pour avoir les coudées franches

Le corps est un passeport
Dans la ligne de mire
De la douane du plus fort
Avant qu’un jour il n’expire

L’amour est limitrophe
Les besoins ou les désirs
Deviennent catastrophes
Lorsqu’il n’y a rien où se blottir

Le corps est un passeport
Un homme à la mer
Il faut mouiller au port
Et sécher en enfer

Dur à avaler, à la limite
Juste une petite fouille
Collé au poste, it
Le risque c’est la rouille

Rien à déclarer ?
Ah ah, je déclare la guerre
Aux frontières
Charnelles, belles ou rebelles
Qui déchiquettent l’âme
Dans l’abus de plastique !

© ZU

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